mercredi, juillet 11, 2007

Internet ne sera jamais la télé - ou de l'utilité de Netvibes

Grâce à l'excélent Ecosphere, j'ai pu lire une étude sur l'impact des flux RSS sur la fréquentation des sites Web. Les conclusions de cette étude sont claires: Le flux RSS n'amène aucun bénéfice aux sites qui les émettent. A côté de cette conclusion, je me suis remémorer ma réflexion à propos des AdBlocker, ces petits outils qui s'ajoutent à vos navigateurs, et qui bloquent l'apparition des bannières publicitaires, en haut,à gauche, ou à droite, des sites que vous consultez. A ma réflexion s'est ajouté le point de vu du numéro 2, démissionnaire, de NetVibes.

Bref, en mélangeant le tout j'obtiens que Netvibes, et plus généralement le RSS, est le moyen qu'a l'internaute pour ne lire que ce qui l'intéresse.
Je considérais isolément les AdBlocker, j'avais tord, ils ne sont qu'une partie des outils de filtrage du Web. En effet, ce qui est, dans l'étude, une mauvais nouvelle pour les annonceurs, est une excellente nouvelle pour les internautes. Finalement, c'est la victoire du flux RSS que seul 1,8% des visiteurs d'un site y arrivent par ses voies. Cela signifie que le RSS effectue très bien son rôle de filtre. Le flux RSS a bien pour but de minimiser les aller-retours vers les sites Web, le temps de navigation à la recherche d'une info potable, les visites à différents sites pour être certains de n'avoir rien louper, et donc, l'exposition potentielle à des écrans publicitaires.

Si Netvibes hésite dans sa "monétisation", c'est que les outils qu'il développe mettent en péril un schéma préconçue que les médias veulent appliquer au Web.
Lagardere, Hersan, ou Bouygues, aimeraient eux, continuer à diffuser des contenus aux spectateurs, en revendant le temps de cerveau aux annonceurs, comme c'est le cas dans les autres médias. Mais Internet est plus complexe, et permet à l'Internaute de filtrer, techniquement, ce qu'il ne souhaite pas voir. La réalité technique reste. La page Web est décodée sur le poste utilisateur. L'utilisateur peut toujours décider de ne pas décoder ce qui ne l'intéresse pas.

Un monde payant, directement du producteur au consommateur, sans intermédiaires, assistés par des filtres plus ou moins perfectionner pour n'acheter que ce que l'on veut exactement.... Voila un projet qui risque de ne pas plaire aux grands groupe de presse.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour les compliments je n'ai jamais dit que le RSS n'apportait rien! au contraire mais il faut bien comprendre que c'est loin d'être la panacée et qu'il y a des effets pervers. Pour moi le RSS reste indispensable et je l'ai écrit.

Attention avec votre conclusion, il y a quelque chose de facile à toujours penser que les medias défendent un modèle economique dépassé et archaique. Pour le moment le Web 2.0 n'a (encore) fait preuve de résultat dans l'innovation publicitaire. Je parle bien des résultats.
Quant au pouvoir des internautes permettez-moi de sourire, la face caché du débat sur la monétisation c'est précisément que la valorisation du Web 2.0 passe par l'exploitation en règle de toutes les données personnelles possible et imaginable des internautes. A un point qu'on regrettera un jour la tranquillité et la neutralité des panneaux d'affichage de rue ...
Les groupes de presse ne sont pas forcément en désaccord avec votre conclusion finale

Emmanuel a dit…

Merci pour ce commentaire.

Pour poursuivre dans ce sens, un article de Stratégie qui mérite le détour.
http://www.strategies.fr/magazine/article.php?cle_page=43433

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